L'Ecole
Parlons un peu de mon enfance.
Que je vous dise – et je vous le redirai sûrement – j'ai gardé un souvenir heureux de mon enfance et de ma jeunesse... Vraiment, c'était le bon temps. On a beau dire, vous allez dire que je dis ça parce que je radote, pour le plaisir de parler, que c'est toujours meilleur quand c'est passé, mais ce n'est pas vrai. Comment voulez-vous ? L'époque était ce qu'elle était. Papa surtout était très sévère, il m'a mené une existence sûrement bien encadrée, bien préservée, bien tout ce que vous voudrez mais aussi sans soucis. Et quand j'ai vu ce que la vie réservait par la suite, je me suis rendue compte que c'était une époque bénie.
J'allais donc à l'école, bien sûr, où je n'étais pas mauvaise élève, à ce qu'il paraît – je ne me dresse pas de lauriers. Ma première maîtresse, toute petite classe ?... Je ne sais plus. Mais j'ai beaucoup de souvenirs de mademoiselle Guégan et mademoiselle Quilgars. On dit – et c'est vrai – qu'on est marqué toute sa vie par cette école primaire. Et je l'ai été, parce que des chansons que j'ai apprises, cette formation pour le français... je les garde. Mademoiselle Guégan s'occupait beaucoup de moi. Elle me trouvait sans doute plus attachante que d'autres, enfin j'étais sans doute parmi ses chouchoutes ; comme j'ai d'ailleurs toujours détesté, mais c'est un atavisme aussi, les mathématiques, pardon l'arithmétique comme on disait à l'époque, parce que mademoiselle Quilgars n'a jamais pu me les faire digérer. Alors qu'avec mademoiselle Guégan j'apprenais tout ce que je voulais.
Cours moyen 1ère année de Melle Quilgars à Saint-Quay
Mademoiselle Guégan – et cela Bernard le sait peut-être – était la tante de Marie-Alain. Marie-Alain qui je pense – je n'ai pas su qu'elle était décédée – habite au-dessus parmi les sapins, l'ancienne gare du port.
Voilà les journées d'école.
Il faut vous dire comment ça se passait tout ça – non pas l'école elle-même parce que vous l'avez vécu tous plus ou moins. Pour aller à l'école, il m'était défendu absolument de passer par le port. Maman avait... je ne sais pas de ce port... Si bien sûr il faut dire qu'à l'époque c'étaient un peu les pauvres gens, mais enfin il y avait leurs enfants aussi. Non pas qu'on les méprisait, ce n'est pas cela, mais Maman a toujours eu de bonnes relations. Mais enfin vous savez ce port ce n'était pas le choix, non. Et Maman avait toujours peur que j'aille par-là, il n'y avait pas des voitures comme maintenant m'enfin c'était un peu plus risqué que le reste de la ville.
On m'obligeait, je dis bien on m'obligeait – et j'obéissais car il fallait obéir – à passer par le chemin de la gare, qui – vous le suivez le chemin de la gare du port ? – on passait la gare du port où il y a maintenant le centre de secours des sapeurs-pompiers. On filait tout le long. Ce n'était pas habité. On longeait tout le long qui domine le port près des abattoirs, et on descendait par le chemin des fours à chaux. On coupait par la rue Poincaré et on arrivait par là. J'évitais complètement le port.
C'est au 27 rue Pointcarré qu’habitait une tante à nous : Tante Sandrine
Elle remplissait de timbres des cartons à chaussure qu'un jour elle m'a donné et ce fut le début de la collection de timbre actuelle.
Elle vénéré Le révérend père Brottier comme notre père.
Le Bienheureux Daniel Brottier 1876-1936
Assistant général des Pères du Saint Esprit, Directeur de l'Œuvre des Orphelins Apprentis d'Auteuil, Missionnaire au Sénégal, Fondateur du Souvenir Africain, Officier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, décédé saintement, le 28 février 1936, à l'âge de 59 ans.
Les Orphelins apprentis d’Auteuil ou Maryvonne a exercé ses talents avant notre mariage (Orphelinat Saint Charles au Vésinet) et ou Benjamin mon petit fils a fait un passage de quelque années à Domont en région parisienne
C'est également au bout de cette rue que se situe l’école où j’allais : Stella Maris école de frères où ont été scolarisés également, mes cousins Hello : Jean et Georges
Et vous savez, je n'avais pas intérêt à traîner pour rentrer. Le soir, si j'étais plus tard que d'habitude il fallait savoir pourquoi.
Que je vous dise – et je vous le redirai sûrement – j'ai gardé un souvenir heureux de mon enfance et de ma jeunesse... Vraiment, c'était le bon temps. On a beau dire, vous allez dire que je dis ça parce que je radote, pour le plaisir de parler, que c'est toujours meilleur quand c'est passé, mais ce n'est pas vrai. Comment voulez-vous ? L'époque était ce qu'elle était. Papa surtout était très sévère, il m'a mené une existence sûrement bien encadrée, bien préservée, bien tout ce que vous voudrez mais aussi sans soucis. Et quand j'ai vu ce que la vie réservait par la suite, je me suis rendue compte que c'était une époque bénie.
J'allais donc à l'école, bien sûr, où je n'étais pas mauvaise élève, à ce qu'il paraît – je ne me dresse pas de lauriers. Ma première maîtresse, toute petite classe ?... Je ne sais plus. Mais j'ai beaucoup de souvenirs de mademoiselle Guégan et mademoiselle Quilgars. On dit – et c'est vrai – qu'on est marqué toute sa vie par cette école primaire. Et je l'ai été, parce que des chansons que j'ai apprises, cette formation pour le français... je les garde. Mademoiselle Guégan s'occupait beaucoup de moi. Elle me trouvait sans doute plus attachante que d'autres, enfin j'étais sans doute parmi ses chouchoutes ; comme j'ai d'ailleurs toujours détesté, mais c'est un atavisme aussi, les mathématiques, pardon l'arithmétique comme on disait à l'époque, parce que mademoiselle Quilgars n'a jamais pu me les faire digérer. Alors qu'avec mademoiselle Guégan j'apprenais tout ce que je voulais.
Cours moyen 1ère année de Melle Quilgars à Saint-Quay
Mademoiselle Guégan – et cela Bernard le sait peut-être – était la tante de Marie-Alain. Marie-Alain qui je pense – je n'ai pas su qu'elle était décédée – habite au-dessus parmi les sapins, l'ancienne gare du port.
Voilà les journées d'école.
Il faut vous dire comment ça se passait tout ça – non pas l'école elle-même parce que vous l'avez vécu tous plus ou moins. Pour aller à l'école, il m'était défendu absolument de passer par le port. Maman avait... je ne sais pas de ce port... Si bien sûr il faut dire qu'à l'époque c'étaient un peu les pauvres gens, mais enfin il y avait leurs enfants aussi. Non pas qu'on les méprisait, ce n'est pas cela, mais Maman a toujours eu de bonnes relations. Mais enfin vous savez ce port ce n'était pas le choix, non. Et Maman avait toujours peur que j'aille par-là, il n'y avait pas des voitures comme maintenant m'enfin c'était un peu plus risqué que le reste de la ville.
On m'obligeait, je dis bien on m'obligeait – et j'obéissais car il fallait obéir – à passer par le chemin de la gare, qui – vous le suivez le chemin de la gare du port ? – on passait la gare du port où il y a maintenant le centre de secours des sapeurs-pompiers. On filait tout le long. Ce n'était pas habité. On longeait tout le long qui domine le port près des abattoirs, et on descendait par le chemin des fours à chaux. On coupait par la rue Poincaré et on arrivait par là. J'évitais complètement le port.
C'est au 27 rue Pointcarré qu’habitait une tante à nous : Tante Sandrine
Elle remplissait de timbres des cartons à chaussure qu'un jour elle m'a donné et ce fut le début de la collection de timbre actuelle.
Elle vénéré Le révérend père Brottier comme notre père.
Le Bienheureux Daniel Brottier 1876-1936
Assistant général des Pères du Saint Esprit, Directeur de l'Œuvre des Orphelins Apprentis d'Auteuil, Missionnaire au Sénégal, Fondateur du Souvenir Africain, Officier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, décédé saintement, le 28 février 1936, à l'âge de 59 ans.
Les Orphelins apprentis d’Auteuil ou Maryvonne a exercé ses talents avant notre mariage (Orphelinat Saint Charles au Vésinet) et ou Benjamin mon petit fils a fait un passage de quelque années à Domont en région parisienne
C'est également au bout de cette rue que se situe l’école où j’allais : Stella Maris école de frères où ont été scolarisés également, mes cousins Hello : Jean et Georges
Et vous savez, je n'avais pas intérêt à traîner pour rentrer. Le soir, si j'étais plus tard que d'habitude il fallait savoir pourquoi.